[1] And when she dances, she goes and she goes .×
Teatro Municipal de Santiago, 23 heures 07
Je commence peut-être quelque chose qui ne finira jamais, un seul message, trois mots labilles entre les boules de neige. Quelque chose pour une seule personne, ou pour plusieurs. Quelque chose pour toi, parce que tu me l'as demandé avec cette lénité qu'on a parfois envers les enfants qui cachent farouchement leur trésor à la mie de pain. Je ne suis qu'une petite fille.
Alors voilà, juste a place for us, pour moi, pour eux, invisibles, loin, mais toujours là. Tu les connais comme tu me connais, finalement, pas plus, pas moins. Et tu devines déjà trop !
Si un jour elle arrivait à danser professionnellement, elle
n'exigerait pas d'honoraires. Le désintéressement était le triomphe de
l'art sur les salauds qui trafiquaient la mort et la laideur dans le
monde.
Les vacances ont filé, comme Noël, cette année, les flocons. J'ai hâte de reprendre les cours, j'ai hâte d'être en février. J'aurais dû attendre jusque là pour écrire ici ! 7 février.
Le jeune homme arriva, arborant la désinvolture et la beauté sauvage de ses vingt ans, le menton haut, une mèche de cheveux retombant sur sa joue gauche. Il resta debout, défiant son supérieur du regard.
Parce que j'aime ce qui est décousu, parce que j'aime ce livre où j'ai rencontré un garçon-voleur, qui portait son nom comme si c'était le sien. Le ballet de la Victoire. C'est celui-là que je veux danser. Envoler. Et tu sais quoi ? J'y arriverai.
Voilà, c'est mon cadeau pour cette nouvelle année. Cette clé sur mon coffre aux trésors sans valeur, juste recouverts de poussière de fée.
"Les noirs prennent le pion de la dame, après quoi le fou se place devant elle. Echec et mat."